Arrivée en pleine nuit...

Au moment où il passa sur elle, Siegfried fut attiré par sa partenaire, collant son corps à celui de Mélina, sentant sa peau contre la sienne, sentant sa poitrine contre son torse... Avant de la sentir descendre une main sur ses fesses où elle passa avec vigueur, tandis que son autre main monta à son cou pour attirer les lèvres de Siegfried sur les siennes... Il semblait donc qu'elle aussi souhaitait en arriver au point où tout deux prendraient du plaisir simultanément...
Il décolla donc ses lèvres de celles de Mélina, pour lui offrir un sourire rassurant de douceur, comme pour lui dire qu'il irait en douceur pour ne pas la blesser intérieurement; il rentra alors en elle, avec toute la douceur dont il pouvait faire preuve en cette nuit ardente, puis entama de légers vas et vient en elle, toujours avec tendresse...
Ses lèvres revinrent alors sur celles de Mélina, pour lui offrir un nouveau baiser dans lequel leurs langues se mélèrent encore une fois... Les mains du jeune hommes se glissèrent alors sous les bras de Mélina, pour se poser sur ses épaules une fois passées dans son dos... Elles se serraient et se déserraient légèrement à chaque mouvement qu'il faisait en elle... Il ne voulait pas la blesser...

Un sourire. Ce sourire venant de Siegfried, elle l'avait bien vue, et pensait bien qu'il voulait la rassurer. Mais elle connaissait déjà les effets qu'il lui procurerait, il ne le savait peut être pas. Ou alors faisait il ça à chaque fois? Ayant peur de la blesser? Il ne pourrait jamais, venant de sa part, non. Du moins, pas dans ses moments d'intimités. Elle lui rendit donc un sourire, avant de poser ses lèvres sur celle de Siegfried. A peine avait-elle poser ses lèvres, qu'elle laissa échapper un gémissement, levant la tête. Sa main qui entourait le cou de Siegfried étaient descendues, comme pour s'accrocher quelque part, et ce fut le dos du jeune homme. Son coeur battait maintenant plus fort, et avait toujours cette vitesse ahurissante, et son corps brûlait maintenant de plaisir. Elle se courbait légèrement sous ce plaisir si intense maintenant. Et ses va et viens ne faisait qu'amplifier ce phénomène, se courbant davantage.
Elle avait ramené son autre main sur le dos du jeune siegfried, pour s'aggriper à lui. Sa tête était posée sur le lit, mais elle ne pouvait rester immobile aux plaisirs que lui offrait Siegfried. Cela lui était impossible. Cela prouverait que ses va et viens étaient succulents, elle n'aurait jamais penser que Siegfried pouvait lui offrir ce plaisir. Pourtant, elle le savait déjà bien avant ce moment.

Les deux corps étaient collés l'un à l'autre comme s'ils ne voulaient plus se séparer, et c'était un peu ce que Siegfried désirait également pour cette soirée... Il sentait Mélina se courber légèrement sous lui, comme pour prendre plus de plaisir dans ce que lui offrait le jeune homme, ce dernier continuait ses vas et vient en elle, accélérant et deccélérant pour changer le rythme de leur acte... Son corps brûlait de cette ardeur qu'il ne lui était possible de trouver qu'en compagnie d'une femme... Il s'agissait d'une sensation impossible à comparer à une autre, et impossible à trouver ailleurs, c'était d'ailleurs car cette sensation procurait tant de plaisir et d'exitation que Siegfried la recherchait tant, sans pour autant être vraiment comme un "drogué" du sexe... Pour lui, les sentiments jouaient également un rôle, et il ne pouvait donc ressentir cette sensation qu'en compagnie d'une femme la désirant également...

Ses mouvements se continuaient donc tantot avec douceur, tantot avec un peu plus de vitesse, mais toujours comme offert à Mélina... Ses lèvres la couvraient de milles baisers, sur ses propres lèvres ou dans son cou, il adorait la sensation de cette chaleur humaine contre lui...

Encore un nouveau gémissements, puis d'autres. Mélina ne pouvait maintenant, plus retenir ses gémissements, qui variaient selon le rythme des vas et viens de Siegfried. Elle était aux anges, et ne pouvait demander mieux de la part de Siegfried, tout comme de la part d'un homme. Elle adorait cette sensation qu'elle ne contrôlait pas. Et elle voulait la découvrir autant de fois qu'il le lui était permis, devenant toujours un peu plus égoïste, surtout dans ses moments là, de pur bonheur et d'intense plaisir.
Ses mains serraient le dos du jeune homme, essayant de ne pas le griffer. Bien qu'elle s'aggripait, elle arrivait à caresser le dos du jeune homme lorsqu'il devenait plus doux dans ses mouvements de bassin. Elle savourait avec plaisir les baisers de Siegfried dans son cou tout comme sur ses lèvres. Elle l'emmena sur elle, pour pouvoir lui donner un baiser langoureux et autant de fougue que dans l'état où elle était.
Sa main droite se plaqua soudainement sur le lit, pour s'aggriper au drap. L'autre vint faire la même chose peu de temps après. Elle ne voulait pas le griffer, si se n'était pas déjà fait. Elle arrêta alors ce baiser, à contre coeur, pour lancer de nouveaux gémissements. Elle releva la tête et se courba, pour savourer encore et encore cet instant, qui allait durée, malheureusement, pas aussi longtemps qu'elle l'aurait espérée.

Au rythme de ses mouvements de bassin, Siegfried entendait sa partenaire laisser s'échapper des gémissements de plaisir, tout comme les siens qui étaient un peu moins audibles... Il sentait le corps de Mélina chauffer autant que le sien sous sa peau, et ses mains se promener dans son dos, et le serrant parfois, tel que Siegfried cru plusieurs fois qu'elle allait venir déposer la marque de ses ongles sur lui...
Elle l'attira alors à lui, lui donnant un nouveau baiser où Siegfried perçu bien plus de fougue que pour les précédents, et la le lui rendit donc en réponse... Les mains de Mélina se plaquèrent alors soudainement sur les draps du lit, et elle se courba à nouveau aprés avoir stopper son baiser pour laisser s'échapper de nouveau gémissements de ses lèvres sucrées. Siegfried pensa alors au fait qu'elle arrivait peut être déja au point culminant de cette relation, un peu comme lui qui refusait de se l'avouer, souhaitant profiter aussi longtemps que possible de cette nuit...
Il ralentissa donc légèrement, souhaitant faire durer le plaisir; et ne sachant pas comment Mélina voulait finir leur acte...

Ses mains toujours aggripées sur le drap, Mélina sentait la fin venir à vitesse grand V. Elle aurait tant aimée pouvoir continuer, surtout avec Siegfried. Elle ne pourrait plus l'oublier après ça, c'était sur. Mais il le faudrait bien un jour non? Car il allait l'abandonner, non? Comme tout les autres avant lui. Elle dirait juste qu'elle y était habituée, mais en vérité, c'était tout autre chose à l'intérieur même de ses sentiments un peu confus.

Les gémissements se faisaient moins fort, mais restaient, cependant, toujours présent. Siegfried avait diminué ses mouvements de bassin et laisser un peu respirer Mélina qui avait la respiration haletante. Elle ne desserra pas pour autant ses mains, toujours bien aggripées au drap. Elle se décourba un peu, pour se lever et chercher les lèvres du jeune homme pour aller chercher encore une fois, la langue de son partenaire. Et tout en continuant de l'embrasser, elle se remit doucement sur le lit, ne pouvant tenir en l'air bien longtemps. Elle savait que c'était bientôt la fin, alors elle en profitait au maximum avant l'arrivée de cette fin.

La fin de cette nuit de passion arrivait vers la fin, et donc avec elle la question de ce qu'allait faire Siegfried ensuite... Allait-il s'endormir avec elle pour se réveiller au matin dans ses bras ? Allait-il attendre qu'elle dorme pour ensuite partir avec un poids sur le soeur ? Ou allait-il partir aussitôt leur acte terminé ? Il ne savait pas quoi prendre comme désicion, et se reporta donc sur Mélina tout d'abord, afin de finir cette acte... Il la sentit se découber sous lui, pour ensuite venir se lever et chercher sa langue, certainement pour le dernier baiser avant le final, il le lui rendit donc avec toute les émotions qu'il était capable d'y mettre...
Il accéléra également ses mouvements, afin d'augmenter le plaisir à son maximum avant la fin, tout en pensant à comment finir; puisqu'il ne pensait pas qu'il la laisserait venir en elle la première fois, il sortirait donc pour finir sur elle... Mais il lui laissait tout de même cette désicion à elle qui était la première concernée. Il ressera ses mains sur les épaules de Mélina, accélérant encore un peu, se sentant déja venir à bout...

Des pensées confuses, tout comme de millions voire même de milliers de questions se posèrent dans la tête de la jeune fille. Elle n'arrivait pas à les faire partir. C'était proche de la fin, leur acte était presque finit, et allait se finir dans très peu de temps. Et elle ne pensait qu'à la suite de cette histoire, qui serrait sans doute que le fruit de son imagination. Une pensée, un rêve qui fut, et qui disparaitra par la suite. Elle en était presque persuadé. Qu'allait donc faire Siegfried une fois l'acte terminé? Allait-il partir comme tout à l'heure? Lui laissant juste une seule et unique phrase? Sauf que là, Mélina n'irait surement pas le rattraper. Elle irait sans doute se blottir contre son drap, et fourrer son visage sur le drap, pour éviter que ses joues soient mouillées par ses larmes. Ayant toujours un peu honte. Et cette peur aurait grandit, pour ensuite faire suite à ses crises.
Elle pensait déjà à tout ce qu'il pourrait se passer, alors qu'ils n'avaient pas finit. Elle était toujours là, en dessous de Siegfried, l'embrassant toujours langoureusement. Mais elle ne put continuer ce baiser. Siegfried avait entamer des vas et viens plus rapide. Elle se courba alors, laissant échapper de sa bouche des gémissements qui s'intensifiaient au fur et à mesure que les mouvements de bassin s'amplifiait. Elle serra aussi fort qu'elle put le drap, la respiration haletante, le corps brûlant de plaisir, se courbant toujours davantage. Elle sentait la fin proche maintenant. Une minute tout au plus...voire même moins...C'était presque finit, pourtant, elle voulait qu'il continu...

Les mouvements rapides du bassin de Siegfried ne pouvaient encore continuer longtemps à ce rythme, pourtant le corps brulant de sa partenaire lui donnait encore envie d'en faire toujours plus, autant pour elle que pour lui; pour continuer cette nuit encore plus longtemps... Il se pencha donc sur elle une dernière fois pour lui déposer un baiser sur les lèvres, avant de finalement sentir qu'il atteignait son extrème limite... Ses mains se ressérèrent sur les épaules de Mélina, et ses mouvements se ralentirent progressivement, pour finalement séparer leurs deux intimités... Lorsqu'il fut finalement sortit, un gémissement sortit alors des lèvres de Siegfried, sans qu'il ne puise le retenir, et son intimité expulsa alors le fruit de cette nuit, sur la poitrine de sa partenaire...
A bout de forces, il se laissa donc tomber à coté de Mélina, lui adressant un sourire avant de prendre une de ses mains dans la sienne, et de lui déposer un nouveau baiser éphémère sur les lèvres...

Un dernier gémissement, celui de Siegfried, retenti dans la chambre, suivit d'un long soupire de plaisr de la part de Mélina. Celle ci se décourba lentement, pour que son dos revienne toucher le drap, le lit. Elle desserra la poigne de ses mains sur le drap, les ramenant vers elle pour ensuite s'aider de ses bras pour aller déposer ses lèvres sur celle du jeune homme. Avant de retomber sur le lit, la respiration plus que haletante. Le fruit de tout leur plaisir s'écoula sur la poitrine de Mélina. Pour ensuite que Siegfried se laisse tomber à côté d'elle. Elle pivota alors sur le côté, ramassant une affaire, qui devait être une serviette tombée de sa valise, pour s'essuyer les seins, pour ensuite la jeter par terre, au pied du lit. Elle retourna sur le dos pour qu'ensuite les lèvres de Siegfried lui offre un nouveau baiser. Elle leva sa main droite pour laposer sur la tête du jeune homme, et emmêler sa main dans ses cheveux, pendant qu'elle entrouvrait les lèvres pour chercher la langue du jeune homme.

Le baiser finit, elle laissa tomber sa main. Le silence rempli alors la chambre. Elle se terrait, elle ne dirait rien. Qu'est ce qu'il y avait à dire? S'il voulait partir, elle n'allait pas le retenir. Mais qu'allait il faire vraiment? Elle attendait juste de voir ce qu'il allait faire, pour pouvoir savoir. Oui, savoir. Savoir ce qu'il pensait d'elle, savoir s'il tenait à elle. Bien que tout cela n'était qu'illusion n'est ce pas? Elle eut un léger sourire amusé, qui se perdit aussitôt. Elle fixa un long moment le plafond, puis elle pivota, en sens contraire, pour être dos à Siegfried. Puis quelques mots lui échappa, qu'elle murmura tout bas. Peut être que Siegfried entendra, peut être pas...

"Tu va m'abandonner...?" murmura t'elle en joignant ses mains devant sa bouche.

Cette nuit de plaisir semblait donc désormais finie... Allongé à coté de Mélina, Siegfried haletait encore de cet effort ardent, tout en sentant la main de sa partenaire se poser dans ses cheveux. Leurs lèvres se frolèrent de nouveau, et leurs langues se mélèrent à nouveau en un énième baiser... Puis le silence se fit dans la chambre, Mélina leva sa main des cheveux de Siegfried, et se retourna finalement dos à lui, laissant alors filtrer quelques mots de ses lèvres, que le jeune homme percut à peine... Ce dernier, ne sachant que dire, se retourna alors lui aussi, pour finalement s'asseoir sur le lit avant de se lever complètement... Il alla ramasser son calecon et son pantalon qu'il enfila, avant de se mettre à rechercher sa bague d'émeraude. Lorsqu'il la trouva, il fit alors le tour du lit, pour se retrouver face à Mélina, et s'agenouilla devant elle pour lui déposer la bague dans la main, et lui déposa un léger baiser sur les lèvres avant de lui sourire...

Je n'abandonne jamais personne...

Il lui déposa un second baiser sur les lèvres, puis sortit de la chambre, encore torse nu... Il devait désormais réfléchir à tout cela, réfléchir à la suite que les évènements prendraient dans le futur, mais il n'avait qu'une seule manière d'y parvenir, et alla donc chercher son violon au pied de la porte...
Puis il ouvrit la fenêtre de la pièce principale en grande, avant de carrement monter dessus, appuyant son dos sur l'encadrement, pliant sa jambe droite sur le rebord et laissant pendre la gauche dans le vide...
L'air frais du matin approchant le raviva quelque peu, puis le violon fut alors monté à son menton, avant que l'archet ne commence à frotter les cordes, faisant s'élever la mélodie de Siegfried...
Des paroles se mirent alors à s'élever de ses lèvres, comme un chant qu'il fredonnait, mais aucun de ses mots n'était en une quelconque langue connue... C'était sa langue personnelle, celle qu'il s'était inventé étant plus jeune, le seul language avec lequel il faire s'accorder sa musique...
Dans l'air du matin arrivant, un musicien jouait du violon en chantant une langue imaginaire...

Le lit bougea, ce qui laissait sentir que Siegfried bougeait, tandis que Mélina elle, restait immobile. Rien, rien n'aurait pu avouer ce qu'elle ressentait maintenant, ni même les mots, qui étaient bien trop insensible à ce genre de sentiment, et laissait que très peu de chose passer. Elle ne parlait pas bien la langue française pour pouvoir trouver ses mots. C'était peut être trop français pour elle. Ses pensées se brisèrent en silence lorsqu'elle vit Siegfried, torse nu, se mettre à genoux devant elle. Il lui murmura des mots qu'elle comprit assez vite, et se retrouva en possession de la bague de son amant. Elle reçut de nouveau un baiser, avant qu'il ne parte vers la porte. Elle pensait qu'il allait bel et bien partir. Elle se retrouvait alors seule dans la chambre, ses sentiments confrontés, avec dans la main, la bague émeraude de son amant.

Elle se leva alors à son tour, ayant la flemme de remettre des habits. Elle se dirigea vers l'armoire, étant déjà ouverte, puis elle prit alors une chemise blanche, trop longue pour elle mais qui lui faisait comme une mini jupe, cachant à peine ses fesses. Elle referma ensuite son armoire. Elle resta un moment, debout, le regard sur sa main qui portait la bague de Siegfried. Elle la mit dans la petite poche de sa chemise, au niveau de sa poitrine, puis elle partit dans sa salle de bain. Elle n'osait pas se regarder dans le miroir, de peur de voir une tête horrible. Elle déprimait légèrement, mais ne voudrait dire pourquoi. Elle passa de l'eau sur son visage, s'essuya avec une serviette éponge puis ressortit de celle ci, rentrant de nouveau dans sa chambre. Elle observa les lieux. Le tee shirt de Siegfried était encore là, par terre. Pourquoi ne l'avait il pas prit?

C'est là qu'elle entendit alors un son. Une mélodie, et encore plus précisément, se son sortait d'un violon. Il serait donc resté? Elle soupira, mit sa paume de main sur son front, elle avait un de ses mal de crâne qui lui prenait soudainement. Elle regarda la porte devant elle qui menait à la salle principale, puis elle s'avança vers celle ci et l'ouvrit.
Le son était plus fort maintenant, elle entendait parfaitement la mélodie et le son de la voix de Siegfried qui chantait. Elle laissa la porte entrouverte, puis se dirigea vers une chaise de la table qui était au milieu de la pièce. Elle s'assit, étant maintenant de profil à Siegfried qui avait manifestement, à cause des courants d'air, ouvert la fenêtre. Elle mit alors son pied gauche sur le rebord de la chaise, l'autre étant sur le dessus de sa pointe de pied, en dessous la chaise. Elle était aussi silencieuse qu'une tombe, le regard vide. Pourtant, ne devait elle pas être contente ? Surement...peut être...
Elle se concentra donc sur un verre qui était posé là, devant elle. Elle le prit avec un doigt, et le fit tourner entre ses doigts, prenant vraiment en compte que se verre, et rien d'autre.

La mélodie des cieux est des plus douce
Pour ce ciel d'une couleur rousse
En cette soirée que je ne souhaite oublier
Cette chanson t'est alors dédiée...

Des mots volant de temps à autres en japonais, sans que Siegfried ne fasse attention au fait qu'il ne parlait plus sa propre langue, cela lui arrivait fréquemment lorsqu'il jouait du violon tout en chantant, les multiples langues se mélant alors à la sienne, faisant de ses chants un mélange de multiples langues comme le Japonais, l'Anglais ou même le Russe...

Une douce amitié
Pour un baiser partagé
Un coeur à jamais volé
Pour un secret partagé...

Ses yeux fermés, Siegfried ne se concentrait que sur le son des cordes du violon qu'il frottait avec son archet, tout en dextérité; il ne pensait à rien d'autre, n'écoutant que le son de la musique et le chant de sa voix; le monde extérieur n'existait plus en dehors de ce qu'il touchait de son corps... L'encadrement de la fanêtre qu'il sentait dans son dos et sous son pied, il ne ressentait rien d'autre...

Je voudrais tant pouvoir t'embrasser
Au point d'être prét à en mourir
J'aimerais tant pouvoir t'enlacer
Même si je devais en souffrir...

Il n'y avait rien d'autre qui n'existait que ce qu'il ressentait, l'idée ne lui venait même pas que Mélina aurait pu venir l'écouter ou faire autre chose...
D'ailleurs, son esprit était totalement vide, il ne pensait à plus rien, se laissant tout simplement porter...

Pour toi l'Ange de mon bonheur
Qui éloigne tout mes malheurs
Je souhaiterais te garder à mes cotés
Afin de pouvoir te protéger...

[hj: nyaa ! Tout simplement fabuleux...né toi qui la fait? =) ]

Toujours occupé à faire tourner le verre, Mélina semblait tout aussi vide que Siegfried l'était, mais pas pour la même raison, sans doute pas. Mais lorsqu'elle entendit ne serait-ce juste sa voix, ses mots qui parvenaient à son oreille, elle fut tout simplement étonnée. Il semblait que ses mots lui arrivaient droit au coeur, tout comme la musique. Même si ce n'était pas pour elle, la personne qui écoutera cette musique qui lui ait dédié, en pleurera peut être. C'est ce qu'aurait fait Mélina à sa place, mais ne sachant pas à qui il la chantait, elle ne pouvait donc pas deviner. Elle écoutait donc au fur et à mesure les paroles, les mots qu'il employait. Serait-ce un poète? C'était comme un poème, alors surement que c'était cela. Il créait des chansons à partir de poèmes, peut être, ce n'était encore que des hypothèses.

Etait-ce lui qui avait inventé cette chanson? Si c'était la cas, elle était alors très belle, et ne savait pas à qui elle était dédié. Peut être à elle, ou bien à quelqu'un d'autre. Elle ne lui avait même pas demandé si il avait une copine. Trouvant cela absurde de lui demander, sinon il ne serait pas resté cette nuit avec elle non? C'était de la pure logique, seulement...elle doutait toujours un peu au fond d'elle. Mais elle ne voulait pas coupé cet air qu'il avait, en lui demandant juste à qui elle était dédié, ne voulant pas trop savoir finalement, de peur de sa réponse peut être. Elle se contenta donc de le regarder, les doigts toujours poser sur le verre, mais qui restaient immobile sur celui ci. Ca n'avait été que sa tête qui avait tournée vers la fenêtre pour voir Siegfried jouer.

[Hj : Bien entendu, ils sont tous de moi...]

Il jouait toujours avec souplesse, faisant voler son archet sur les cordes de l'instrument de musique; et ses lèvres s'entrouvaient ç peine pour laisser s'échapper son chant, dans les multiples langues du monde qu'il connaissait, lorsqu'il ne chantait avec celle qu'il avait inventé tout simplement... D'ailleurs, il ne s'était jamais demandé pour qui ou pour quoi il chantait, il en avait toujours fait ainsi sans jamais se poser la question... Il aurait pu jouer pour Kaileena qu'il ne l'aurait pas su; il aurait pu jouer pour Mélina qu'il n'en savait rien; il aurait pu jouer pour une autre femme qu'il n'y pensait même pas; ca aurait pu être une toute autre raison qu'il en avait pas consience...

La Lune aux milliers de pure reflets
Sont tels des émeraudes éternelle
Ton visage est d'une telle pureté
Que je le voudrais immortel...

La musique s'éleva encore un moment dans la chambre du troisième couloir, lorsqu'elle prit finalement fin... Le jeune homme laissa alors glisser son instrument au sol, dans l'étui posé sous la fenêtre... Ses yeux restèrent clos, écoutant le silence de la nuit...

La mélodie était toujours aussi douce aux oreilles de Mélina. Elle avait était heureuse en cette nuit, elle ne semblait plus être fatiguée, mais quelque chose la rendait triste. Quoi? Surement qu'elle s'attendait à ce que quelque chose arrive. Son intuition le lui disait. Elle s'attendait à une chose terrible, et pourtant...cette mélodie semblait l'apaiser. Elle aimait tant la musique, ce qui la rassurait ce n'était que ça, ce qui la calmait, c'était aussi la musique. Il n'y avait qu'elle qui était son amie et son vrai allié. Elle ne pourrait jamais trouver autre chose pour la calmer ni même l'apaiser comme le faisait la mélodie que jouait Siegfried. Elle ne voulait toujours pas l'interrompre, pensant qu'il aurait finit dans pas longtemps.

Son regard toujours sur Siegfried, la mélodie s'était éteinte doucement. Elle eut un léger sourire. Même si Siegfried paraissait écouter le silence, Mélina prit la peine de le briser.

"Magnifique mélodie...Tu en compose souvent?" lui demanda t'elle simplement, son regard figée sur Siegfried.

Elle aurait voulut lui demander à qui elle était dédié. Mais elle n'avait pu lui demander, trouvant simplement que la vérité pourrait peut être lui faire mal. Elle ne savait pas trop ce que donnerait suite à cette nuit. Ils suivraient surement un autre chemin. Mais lorsqu'elle le recroiserait encore une fois, elle ne pourrait s'empêcher de le rejetter...Pourquoi? Parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas croire qu'elle ait pu l'aimer. Elle avait trop l'habitude d'une nuit et d'un silence imposé par la suite, qu'elle avait aussi l'habitude de faire cela, même si ses sentiments en étaient tout autre...

Le picotement des étoiles sur sa peau le faisait frémir de plaisir... Le chant de la nuit emplissait son esprit de sérénité... Le souffle du vent faisait voler ses cheveux au gré de ses envies... Tel était le Siegfried de cette nuit qui touchait à sa fin, tel était le musicien qui venait de fnir sa musique, tel était le poète qui venait de finir son chant... La voix de Mélina s'éleva alors dans le silence nocturne, faisant s'ouvrir les yeux du jeune homme, qui se posèrent alors dans ceux de la jeune femme. La réponse de Siegfried fut donnée avec un sourire mélancolique, empli de souvenirs et de mystères; comme à chaque fois qu'on lui posait cette question...

J'en compose autant qu'il m'en vient... Une par mois, ou une trentaine par semaine... Tout varie avec mes émotions, et les souvenirs du passé...

Puis il ferma à nouveau ses yeux, et il reporta à nouveau son esprit sur la nuit finissante; bien que ce dernier soit en réalité dirigé sur ce qu'allait devenir le suite de cette relation. Il ne savait pas grand chose de Mélina tout compte fait, tout comme elle à son propre sujet; ils étaient en réalité comme deux inconnus ayant eu une aventure d'une nuit... Mais le jeune homme voyait cela comme tout autre chose, il ne lui était jamais arrivé de coucher avec une femme sans ressentir de sentiments envers cette dernière... Et même aprés une aventure, il était trés loin de l'oublier pour toujours; au contraire, il ne savait jamais comment réagir s'il avait du un jour la revoir; étrangement, cela ne s'était jamais passé, mais cela serait beaucoup plus probable avec Mélina puisque tout deux partageaient le même établissement actuellement...
Il ne savait pas quoi faire, perdu dans ses pensées... Il descendit du rebord de la fenêtre, pour s''asseoir contre le mur juste à coté, détentant ses jambes et portant son regard au plafond; un regard empli de solitude...

Que suis-je réellement...?

Elle commença à refaire glisser le verre entre ses doigts pour le faire tourner, son regard s'était aussi remit sur celui ci. Elle ne voulait plus regarder Siegfried, sinon elle savait qu'elle allait faire une connerie, qui pourrait ne pas en être une pour lui finalement. C'était fou ce qu'elle gardait tout pour elle, ses sentiments, ses goûts, ses passions. Tout ce qu'elle désirait et tout ce qu'elle rejettait, elle ne faisait part de cela à personne, ne l'ayant jamais fait auparavant. Elle avait eut...une enfance qui lui avait montrer tel qu'était les personnes, et malheureusement pur elle, elle n'était tombé que sur des gens malhonnête, inintelligent, et voulant le mal partout, avec bien entendu, leur vengance pure.

Elle sortit de sa revasserie, mais ne cessa pas de faire glisser le verre entre ses doigts. Siegfreid venait de répondre à sa question. Alors il avait bel et bien un don. Elle trouvait cela fabuleux ce qu'il composait de lui même. Etait-ce un poète? En tout cas, elle le penserait dès maintenant. Elle ne put alors s'empêcher de regarder Siegfried qui s'installait à présent par terre, adossé au mur. Elle arrêta de faire tourner le verre, le posant délicatement sur la table. Elle ne pouvait plus le résister lorsqu'elle le regardait. C'était la connerie dont elle parlait. Elle ne voulait pas le voir, et voulait rester sur sa chaise. Et pourtant. Et pourtant sa jambe replié mit pied à terre, pour ensuite se lever à l'aide de ses mains. Elle marcha lentement vers Siegfried, pour se baissa une fois qu'elle avait ses pieds entre les jambes du garçon. Elle mit son genoux gauche à terre, tandis que son autre jambe, elle prenait appui dessus pour ne pas tomber. Elle prit le menton du jeune homme pour relever sa tête. Une grande nostalgie pouvait se voir une fraction de seconde, pour ensuite disparaitre et avoir un léger sourire à peine perceptible. Elle se rapprocha des lèvres du jeune homme, pour ensuite lui murmurer quelques mots après qu'elle ait entendu la phrase de Siegfried.

"Tu es celui que..."

Elle ne put finir sa phrase, l'embrassant tendrement. Aller savoir pourquoi elle avait été vers lui. Cela aurait été encore plus grave si elle avait réussit à finir sa phrase. Mais par manque de courage, bien que se soit un mot très simple, elle n'avait pu le lui dire, préférant couper sa phrase dans ce baiser passionnel, sa main étant toujours sur le menton du jeune homme. Elle avait prit appuie, pendant le baiser, par sa main gauche qui était par terre, le bout de ses doigts touchant le sol, mais pas sa paume de main. Elel voulait juste tenir un minimum en équilibre. Elle retira alors doucement ses lèvres de celle de Siegfried, et observer ses yeux, son index ainsi que son pouce qui tenait le menton du jeune homme n'avait pas bougé. Elle n'avait, finalement pas résisté aux lèvres de Siegfried...

Qui était-il réellement ? Etait-il un simple jeune homme comme tout les autres, souhaitant tellement découvrir le monde qu'il laissa sa famille derrière lui pendant son tour du monde...
Qu'était-il réellement ? Il se demandait souvent qu'elle pouvait bien être la raison de sa préscence en ce monde, la raison pour laquelle il vivait, il se demandait si l'avenir avait donc tant besoin de lui dans le futur pour une quelconque tache pouvant servir la cause de l'humanité...
Il y avait tant de questions qu'il se posait depuis qu'l était tout jeune, et la seule réponse à laquelle il eut la réponse fut celle de savoir quel plaisir un homme et une femme pouvaient éprouver durant l'acte... Mais comparé à d'autres questions existencielles qu'il se posaient, elle paraissait bien pauvre de mystères...

Il fut tiré de ses réveries lorsqu'une main se glissa sous son menton pour faire s'abaisser son visage face à celui de Mélina qui venait de se pencher sur lui... Il cru l'entendre murmurer des mots, dont il ne parvint à comprendre le sens, son esprit étant encore embrumé, comme dans un rève. mais le baiser qu'elle posa sur ses lèvres était bien réel lui... Il observa alors la jeune femme face à lui, seulement vétue d'une simple chemise beaucoup trop grande pour elle, et qui semblait lui faire également office de "mini-jupe" si l'on pouvait appeller ainsi le peu de peau qu'elle cachait...
Il ne savait pas quoi lui dire, puisqu'il n'avait pas compris ses mots, et que son esprit était encore des plus embrumés... Il l'attira donc à lui en passant ses bras dans le dos de Mélina, pour finalement placer son visage au creux de l'épaule de la jeune femme, de fines larmes salés coulant de ses yeux tout en silence...

Il ne savait même pas pourquoi il pleurait...
Il était perdu dans ses sentiments...

Elle observait toujours le jeune homme après qu'elle eut finit son tendre baiser qu'elle lui avait déposer sur ses lèvres. Il semblait être sortit d'un long et tendre reveil. Mélina ne voulait pas trop lui faire un reveil trop dur, c'est pourquoi elle se taisait, ne voulant rien dire de plus, bien que, de toute façon, le courage lui manquait. Siegfried la prit alors, enroulant ses bras autour d'elle, son visage caché sous son épaule. Elle avait perdu l'équilibre et était maintenant à genoux. Sa main qui était par terre se colla sur le mur pour ne pas qu'elle tombe, puis son autre main qui tenait son menton s'était enlevée d'elle-même lorsqu'il avait mit son visage dans a chemise. Elle se demandait ce qu'il avait, et elle pouvait maintenant entendre qu'il pleurait.

"Siegfried..."

Mais elle s'arrâta, elle le regarda, ou du moins, regardait sa touffe de cheveux, car son visage était toujours caché dans sa chemise. Elle ne savait pas ce qu'il pourrait avoir, et ne le connaissait pas bien assez de toute façon. Mais cela ne l'empêchait pas de lui demander. Elle mit sa main droite sur le dos du jeune homme, le caressant tendrement comme pour le réconforter. Son autre main la rejoignit peu de temps après. Elle avait retrouvé son équilibre. Elle murmura alors ses quelques mots, toujours en pensant le réconforter, même si sa présence ne pouvait peut être pas être si bonne que ça.

"Je suis là..."

Elle ne savait pas trop pourquoi ses mots étaient sortit. Elle n'avait pas vraiment voulut les sortir mais sa pensée fut parole, et elle ne pouvait rien faire contre cela. Elle voulait le revoir sourire, au du moins, le plus voir pleurer. C'est pouquoi, elle voulait lui demander ce qu'il avait. Elle voulait avoir le don de pouvoir le faire sourire de nouveau. Mais elle ne savait pas si elle était vraiment la bonne personne pour faire cela. Elle n'avait jamais vraiment fait d'exploit dans sa vie, sauf peut être l'assassinat de quelques personnes, mais ça, elle le gardait pour elle.

"Tu...aimerais en parler?" lui demanda t'elle ne voulant pas lui demander directement ce qu'il avait. Elle-même n'aurait pas su parler de ses problèmes, alors elle comprendrait très bien si Siegfried ne voulait pas parler. Bien qu'elle aimerait comprendre pourquoi ses larmes coulaient. Elle n'aimait pas le voir dans cet état, elle devenait triste elle aussi, à son plus grand étonnement d'ailleurs.

On aurait pu comparer cela à une sorte de dépression, un jeune homme qui se mettait à pleurer sans raisons alors qu'il était encore plein de vie quelques instants auparavent... Siegfried lui même n'aurait pas réussi à expliquer pourquoi il s'était mis à pleurer, il avait l'impression d'être perdu sans même savoir pourquoi; il avait la sensation de faire des bétises, mais ne savait même pas pourquoi; il éprouvait tant de choses, qu'il se sentait sur le point d'exploser...
Il sentait les mains de Mélina passer dans son dos, ce qui l'apaisait un tant soit peu, mais il était toujours aussi perdu que lors de sa dernière crise. Il ne souvenait même pas à quand elle remontait, ni même comment il s'en était sortit ou combien de temps elle avait durée... Le seule souvenir qu'il avait de cette période était son réveile...
Couvert de sang, un corps gisant à ses pieds dans une flaque de sang...

Il posa alors ses mains sur les épaules de Mélina, avec un peu trop de force peut être, avant de la repousser avec ce qu'il voulait être de la délicatesse, sans y arriver... Le regard du jeune homme était empli de la peur qu'il ressentait, et si jamais il recommencait, pourrait-il se le pardonner...

Il ne devait pas... Non ! Il ne devait pas...
Il devait partir d'ici au plus vite...

Avant que ses sentiments ne le plonge à nouveau dans les Ténèbres...

Ses mains glissaient régulièrements sur le dos de Siegfried, voulant le rassurer, ou bien même l'appaiser. Elle n'était pas sur de pouvoir l'aider, mais aurait bien voulut le faire. C'est d'ailleurs ce qu'elle essayait, en vain peut être. Siegfried semblait avoir perdu tout ce qu'elle avait connu de lui quelques minutes plus tôt. Etait-ce elle? Etait-ce vraiment à cause d'elle? Elle pensait surement que oui. Et lorsque ses mains glissèrent et quittèrent le dos du jeune homme, avant que celui ci ne la repousse, elle comprit maintenant que ça venait d'elle. Elle parut immédiatement triste. Son regard, ainsi que son émotion était tout à fait voyant. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'être malheureuse en cet instant. Ses mains quittèrent définitivement le corps du jeune homme. Il n'avait ni parlé, ni même oser la regarder. Elle restait pourtant là, à genoux, devant Siegfried qui semblait vraiment perdu. Mais s'il ne voulait rien dire, ne pas lui faire confiance. C'était son droit. Elle ne pouvait pas le forcer à le faire. Mais elle avait ressentit comme un couteau en plein coeur à ce moment précis.

Son visage ainsi que son regard devint vite indifférent avant que Siegfried ne le remarque. Elle ne voulait pas qu'il ait pitié d'elle par ce qu'elle éprouvait, bien que ses sentiments étaient bien confondus, malheureusement. Pourtant, elle pouvait percevoir de la peur dans le regard de Siegfried. Elle soupira alors, non pas d'ennuie, non, mais elle était un peu déçue. Mélina ne put alors s'empêcher de sortir ses quelques mots.

"Si tu ne veux pas me parler...c'est pas grave. Je..."

Elle s'arrêta, pour reprendre un peu plus confiance en elle et être sur d'elle même aussi. Elle ne voulait pas que Siegfried ressente quoique se soit comme sentiment venant de la part de Mélina. Mais elle ne pouvait pas totalement caché ses sentiments. Elle mit son pied droit à terre, pour pouvoir par la suite, se relever.

"Je vais partir..."

Elle finit sa phrase. Un grand effort. Elle croyait avoir fait 3 km rien qu'en disant cette phrase. Elle se leva alors, regardant une dernière fois de haut le jeune homme. Elle ne voulait pas le laisser, car il semblait perdu. Mais, après tout, ne l'avait il pas rejetté? Elle tourna les talons puis s'avança, d'un pas lent, vers la porte de sa chambre. Elle lui dirait, avant d'entrée, qu'elle allait prendre sa douche. Mais pour l'instant, c'était un bel effort de quitter cette salle, en laissant derrière elle ce jeune homme...Siegfried...même si elle regrettait déjà d'être partie de ses bras...

Flash-Back :

Tout avait commencé comme une journée ordinaire. Siegfried s'était levé de son appartement en Grèce comme tout les matins depuis les quelques semaines où il était dans ce pays. Sa matinée avait été la même qu'à l'accoutumée, il était allé prendre un petit déjeuner à la terasse d'un café, puis avait passé le temps restant dans une bibliothèque.
La nuit était alors vite arrivée dans la ville, et Siegfried rentrait tranquillement chez lui quand des cris s'étaient élevés dans une ruelle. Se dirigeant en provenance du cri sans même y penser, il se retrouva face à une demi-douzaine d'homme en train d'agresser une connaissance du jeune irlandais... L'amie du jeune homme avait déja la moitié de ses vétements déchirés, et l'air pervers lisible dans les yeux des hommes ne disait rien de bon...
Ecoutant son instinct, il se jetta dans la mélée...

Tout avait alors été des plus flous, et sa mémoire des plus lacheuse; lorsqu'il était revenue à lui, il était adosé au mur de la ruelle, et son amie le regardait avec un regard empli de terreur pure, tout en se tenant les cotes. Le jeune homme avait alors levé les yeux autour de lui, découvrant les cadavres jonchant le sol; tandis que ses mains étaient couvertes de sang, et pas seulement du sang d'homme...

Le cri qu'il avait poussé à se moment là hante encore ses cauchemards...

* * * * * *

Il devait partir, il ne devait pas blesser Melina; il ne voulait pas la blesser. Il devait partir au plus vite, quitte à laisser son violon et sa bague à Melina, il savait qu'elle les garderait avec un minimum de soin... Il n'avait pas de temps à perdre, il se leva donc et rattrapa Mélina avant que cette dernièrne ne franchisse la porte; l'enlacant dans ses bras...

Je suis désolé... Mais je ne souhaite pas te blesser comme j'ai blessé mon amie ce jour là...
Puise tu me pardonner...

Il la relacha alors, prenant la direction de la fenêtre de la chambre. Un saut du second étage ne représentait rien pour lui. Il en avait déja vu des bien pires, il prit donc appuit sur la rembarde, puis aprés un dernier regard et un dernier sourire à Mélina; il sauta dans le vide...

Plongeant dans l'obscurité...
Dans les Ténèbres de son coeur...

[hj: ah le lâche ! Tu reviens et tu repars dans mon topic...T_T ]

Finalement, arrivée devant la porte, pas le moindre bruit, ni même un son qui puisse lui faire croire que Siegfried allait lui parler où l'inciter à rester auprès de lui. Non, elle était bien niaise, et comme toutes les autres fois, cela allait se finir ainsi. Une histoire d'un soir allait bientôt prendre sa fin dans cette nuit sombre où le soleil allait prendre le relais dans quelques heures seulement. Et il aurait fallut qu'elle se lève tôt pour visiter un peu les lieux de cette grande école, car elle ne pouvait manifestement compter sur personnes dans ce pensionnat, bien qu'elle ne puisse pas s'empêcher d'avoir, comme ce soir, une relation avec un mec qui pouvait la rassurer et la faire oublier ses pensées bien sombre concernant son orphelinat ou même des familles. Elle n'avait personnes d'autres. Elle n'avait pas de famille. Alors, si quelqu'un pouvait lui donner ne serait-ce qu'un peu d'amour, elle se jetait tout le temps à l'eau. N'ayant jamais connut l'amour de ses parents ou même l'amour concret d'un homme, elle ne pouvait pas imaginer comment cela faisait-il, car elle même ne contrôlait pas trop ses sentiments.

Un bruit, juste lorsque Mélina avait mit la main sur la poignet de sa porte et allait s'enfuir dans sa chambre. Puis, sans même qu'elle puisse faire quelque chose, elle se retrouva dans les bras de Siegfried. Comme tout autre personne, surement, Mélina aurait peut être pleuré, mais ce n'était pas le cas. Elle était bien trop renfermée et réservée qu'elle ne pouvait pas même montrer ses larmes devant une personne. Quelques mots suffirent pour que Mélina se pose un tas de question, pourtant...se n'était pas ça façon de faire. Pourquoi se posait-elle des questions aussi stupide? Le jeune homme voulait juste trouver une excuse pour partir et ne pas rester avec la jeune fille.

L'enlacement ne dura que quelques fractions de secondes, du moins, pour Mélina. Elle resta alors en plan, devant la porte, sa main glissa de la poignée, pour pendre le long de son corps. Elle restait toujours immobile. Mais lorsqu'elle vit et comprit qu'il allait sauter par la fenêtre, sa réaction fut trop tard. Elle se précipita vers la fenêtre en s'appuyant à l'aide de ses deux mains sur le rebord de la fenêtre, regardant en bas, elle ne put s'empêcher de crier son prénom

" Siegfried !!! "

Il n'était déjà plus là. Son coeur avait été à la limite de faire une crise cardiaque, et était encore sous le choc. Elle regardait à présent les alentours, parcourant du regard ce qu'elle pouvait apercevoir grâce à son faible champ de vision. Elle ne voyait rien. Il l'avait abandonné, et il fallait qu'elle l'oublie... Une chose qui était très dur à chaque fois qu'elle rencontrait un homme comme lui. Mais Siegfried était différent, c'était peut être pour ça que son coeur tenait à lui, bien qu'elle même voulait quand même l'oublier.

Elle baissa le regard, pour le poser sur le mur où était posé ses mains, bien à plat. Là, elle remarqua la bague du jeune homme, elle posa attentivement son regard dessus. Elle était toute seule maintenant, elle pouvait donc se lacher. Une larme coula pour s'écraser sur le mur, puis d'autre vinrent par la suite. Elle s'arrêta soudainement de pleurer, s'essuya les yeux grâce à ses manches de sa chemise qu'elle portait puis se retourna pour ensuite poser son regard sur le violon de Siegfried. Il avait oublié aussi ceci. Décidemment, rien qu'avec ses "traces" qu'il avait laissé, elle ne pourrait pas l'oublier tout de suite. C'était pratiquement impossible. Mais elle était plus ou moins optimiste, elle allait bien y arriver. Elle se dirigea donc vers sa chambre, pour ensuite enlever sa chemise et la jeter violement sur son lit où elle finit sa chute en glissant pour tomber au sol. Mélina se dirigea vers la salle de bain. Une bonne douche chaude ne pourrait que lui faire oublier le garçon non? Du moins, elle voulait enlever toutes traces de lui sur son corps, ne plus rien sentir, bien qu'elle se rappelait encore de son odeur. Elle secoua la tête avant de rentrer dans la douche pour chasser ses pensées, puis enclencha l'eau...